Un mois après l’annonce du Prix Nobel de Littérature 2008, Mona Makki a accompagné Jean-Marie Le Clézio à Maurice, pays de ses ancêtres qu’il considère comme sa “petite patrie” et que son père avait décidé de quitter à la suite d’un sombre épisode familial souvent évoqué comme une rupture douloureuse dans l’oeuvre de l’écrivain. Elle a réalisé sur place un long entretien où il se livre d’une façon “détendue”, et qui permet de mieux comprendre à la fois l’homme, jugé trop secret, et l’écrivain. Afin d’éclairer la nature des liens qui unissent Jean-Marie Le Clézio et son “pays premier”, Mona Makki a interrogé des anonymes dans les rues de Port-Louis et de Mahébourg, et recueilli des témoignages plus intimes d’amis mauriciens parmi les plus proches: un universitaire-homme de média, une lectrice assidue indomauricienne... Jean-Marie Le Clézio, qui est membre du Prix des cinq continents de la Francophonie, s’exprime également sur son attachement à la francophonie et à ses valeurs. Les lieux, évoqués notamment dans son livre Révolutions, rattachés à l’histoire de la famille Le Clézio sur l’île, et au retour tardif de l’auteur, à la recherche d’un “paradis perdu”, accompagnent des extraits lus par le poète mauricien Édouard Maunick.