Michel Ocelot, fils d’enseignants, a gardé de son enfance en Afrique des souvenirs harmonieux et beaux. Dans cette émission-portrait (dont la deuxième partie est diffusée ce soir), il évoque, avec un grand talent de conteur, son enfance africaine, l’amitié qui le liait aux petits Africains dont il a toujours admiré l’aisance corporelle. Allégoriquement, cette aisance se traduit dans la naissance de Kirikou, qui s’enfante tout seul. Michel Ocelot se définit comme un alchimiste. Il a inventé ses techniques d’animation. Il adore ce métier où tout peut constamment se réinventer. Le grand succès de Kirikou et la sorcière, puis de Kirikou et les bêtes sauvages, lui a permis de remettre à jour ses travaux oubliés. C’est le cas de Princes et Princesses, une série de petites histoires en ombres chinoises d’une grande délicatesse. Dans Azur et Asmar, son dernier film, Michel Ocelot nous livre une nouvelle fois un superbe conte véritable hymne au dialogue des cultures et à l’universalisme.